Comme un peu partout en France, les signalements par endroits de mortalités de chevreuils et l’observation d’animaux en mauvais état sanitaire, ainsi que la circulation en élevage de la fièvre catarrhale ovine sont nombreux cette année.
La Fédération des chasseurs du Nord a collecté des échantillons pour analyse, afin d’apprécier les situations locales.
Les premiers résultats que nous pouvons communiquer confirme la présence d’une forte circulation de la FCO chez l’espèce cerf, puisque sur 6 grands cervidés tués à la chasse en forêt de Mormal et analysés par le laboratoire départemental, 6 sont positifs au sérotype BTV3.
Quant aux chevreuils, sur 55 animaux analysés, 5 se sont révélés positifs, dont au moins deux au sérotype BTV3. Ce virus est celui qui circule actuellement dans les élevages. Ces résultats sont cohérents avec les constats nationaux, et les experts confirment donc une forte circulation de la FCO, n’entrainant pour autant que peu de mortalité directe dans la faune sauvage.
L’explication quant à certaines mortalités, notamment des adultes, et l’observation d’animaux en mauvais état sanitaire (chevrillards malingres) serait plutôt d’ordre climatique, les deux dernières années ayant été particulièrement humides. Les scientifiques évoquent une alimentation détériorée et inhabituelle, entrainant un affaiblissement et tout un cortège de parasitisme.
Ces mêmes scientifiques, s’ils soulignent que la FCO entraine peu de mortalité, pointent cependant qu’elle peut affecter la reproduction, provoquant par exemple des avortements. Pour cette raison nous vous réitérons la nécessité de nous faire parvenir un maximum d’informations sur le nombre de fœtus que vous observerez à la découpe sur les chevrettes prélevées en cette fin de saison. Plus que la mortalité directe, le risque est un faible nombre de naissances au printemps.
Pour Simon Régin président de la Fédération des chasseurs du Nord : « Il est impératif que ces observations sur les chevrettes prélevées soient nombreuses et réparties sur l’ensemble du département, il en va de la gestion future de l’espèce.
Plus nous aurons d’informations, plus nous aurons de munitions pour défendre la position des chasseurs dans les futures négociations sur les plans de chasse ».