Outre leur aspect obligatoire et réglementaire, le retour des données de prélèvements est un impératif pour la gestion des espèces et plus globalement pour la défense de la chasse et des espèces chassables.
Le cas d’école le plus souvent cité et qui remonte déjà à plusieurs années, correspond à celui de la bécassine sourde qui faisait l’objet d’attaques de la part des associations anti-chasse pour son déclassement de la liste des espèces chassables en France.
A l’époque, le Club International des Chasseurs de Bécassines avait initié une étude solide auprès de ses adhérents pour quantifier les prélèvements annuels de cette espèce.
Grâce à la clairvoyance de Guy Noël Olivier, ancien Président de cette association et naturaliste émérite, les chiffres étaient sans appel et démonstration fut faite que les prélèvements annuels par la chasse française sur cette espèce dépassaient les chiffres estimés de la population paléarctique avancés par nos détracteurs.
Cette bataille a été un tournant dans la perception des représentants des chasseurs sur l’importance de la connaissance des prélèvements pour la pérennisation de la chasse des migrateurs et force est de constater qu’il est préférable que, nous chasseurs, ayons la connaissance de ces données et de leur exploitation, plutôt qu’elles ne soient l’objet d’estimations ou de prédictions plus ou moins hasardeuses de la part d’autres organismes.
Même si ce constat n’est pas exactement le même pour le grand gibier et les espèces sédentaires de plaine, bien que la perdrix grise soit classée en état de conservation défavorable au niveau européen et que la connaissance des prélèvements pourra être une donnée importante en cas d’ « attaque » sur cette espèce, il n’en demeure pas moins que la « donnée prélèvement » reste une variable importante dans les modèles de gestion des espèces.
En effet, adapter la chasse dans le temps et dans l’espace n’est pas toujours une chose aisée pour les gestionnaires de territoires et une connaissance parfaite des prélèvements les oriente plus facilement dans leur choix de gestion.
Malgré ces éléments et une adhésion quasi unanime de la communauté cynégétique, on constate quand même une usure généralisée de la transmission des prélèvements de la part des chasseurs depuis quelques années, alors un petit rappel s’impose :
- Carnet de prélèvements pour les huttes de chasse : retour obligatoire avant le 31 mars 2019
- Bilan des prélèvements d’ouettes d’Egypte : retour obligatoire avant le 31 mars 2019
- Carnet de prélèvements « Bécasse » : retour obligatoire avant le 30 juin 2019
- Bilan des prélèvements PGCA « Lièvre », « Perdrix grise » et « Faisan » : retour obligatoire dans les 10 jours suivant la fermeture de la chasse de l’espèce, au plus tard le 10 mars 2019
- Cartes de modulation pour la chasse du lièvre, de la perdrix grise et du faisan commun pour les UG1, 2, 3, 4, 5 et 6: retour obligatoire pour le 31 mars 2019
- Bilan annuel de captures par le piégeage : retour obligatoire avant le 30 septembre 2019
- Carnets de battue pour la chasse du grand gibier : retour obligatoire avant le 10 mars 2019
Les quelques minutes que vous passerez à remplir rigoureusement ces documents sont essentielles pour la gestion de nos espèces et la défense de notre chasse. Les informations que vous nous communiquez restent confidentielles et permettront, à n’en pas douter, que vos enfants puissent continuer à vivre leur passion dans le futur.